Pourquoi je cuisine : Pour l’amour du métier


Chaque couple a une histoire qui l’a rapproché. Une rencontre, un événement ou une passion commune. Mais ce qui fait que deux personnes restent ensemble… eh bien… pour nous, il y a toujours de la place pour deux dans la cuisine.

J’ai toujours été un amateur de nourriture. Enfant, j’étais plus enclin à sortir du réfrigérateur un bloc de cheddar et une bouteille de moutarde pour en garnir des Triscuits en guise de friandise après l’école qu’à rester affamé jusqu’au dîner. Je participais à des concours de cuisine dans le cadre des 4-H, je suivais avec plaisir des cours de cuisine au collège et mes copains du lycée étaient connus pour mes prouesses en matière de préparation de sandwichs. Pendant que mes colocataires de l’université mangeaient des nachos du 7-11 pour le dîner, je faisais cuire des brocolis à la vapeur pour le Chicken Divan, dont ils partageaient joyeusement le butin.

En tant que serveuse au lycée et à l’université, puis après l’obtention de mon diplôme, et pendant que je cherchais à savoir à quoi ressemblerait ma « grande carrière », j’ai appris encore plus sur la façon de cuisiner en regardant de vrais chefs opérer leur magie. Comment faire du beurre étiré, ce que signifiait la mise en place et comment expliquer les différences pas si subtiles entre la sole de Douvres et le saumon d’Écosse.

Mais surtout, c’est dans ce restaurant que j’ai rencontré mon mari.

Nous cuisinions ensemble pour l’amour du métier.

Alors que d’autres couples vont au cinéma pour un rendez-vous, nous nous rendons à l’épicerie ou au restaurant pour flâner dans les allées. Il se penchait sur les différents morceaux de viande emballés et discutait de leur marbrure et de leur processus de vieillissement. Je m’attardais longuement sur les emballages de vinaigres et d’huiles et j’achetais volontiers un paquet de pâtes spéciales à 7 dollars.

Main dans la main, nous déambulons dans les allées comme si nous étions à Paris sur les Champs-Elysées au lieu de Surfas, Trader Joe’s ou Ralph’s.

Qu’il s’agisse d’un week-end ou d’un soir de semaine, la question n’était jamais : « Qu’est-ce que tu vas faire ce soir ? » mais plutôt : « Qu’est-ce que nous allons faire ce soir ? ».

La cuisine nous a toujours rapprochés.

Les matins du week-end, nous élaborions nos plans d’ensemble, en regardant Food Network pour, le plus souvent, préparer ce que Tyler Florence cuisinait dans l’épisode du matin. Nous faisions nos courses au marché, trouvions des produits délicieusement frais à rapporter à la maison, puis invitions des amis ou des voisins à partager une bouteille de vin et l’amour de la cuisine maison qui sortait de notre cuisine. De la musique, du vin et beaucoup de discussions et de rires.

Nous avons toujours été une équipe dans la cuisine.

S’il s’occupe généralement des grillades et me harcèle pour que je nettoie au fur et à mesure, il est tout aussi dévoué à passer une journée entière à créer un Pho authentique, tandis que je rêve de devenir un jour un maître pâtissier et que je suis plus heureuse lorsque j’assaisonne ma vinaigrette maison avec des herbes fraîches cueillies dans le jardin.

La cuisine et l’activité culinaire ont toujours été notre zone de confort.

Et puis, notre fille est née. Et tout a changé.

Après avoir été mariés pendant plus de dix ans et avoir mené une vie sans contrainte ni fantaisie, notre vie s’est concentrée sur les tâches ménagères à effectuer entre les heures de sieste et sur les habitudes alimentaires à prendre à l’heure des repas.

Soudain, nos rendez-vous quotidiens à l’épicerie se sont raréfiés et sont devenus des aventures en solo pendant que l’autre s’occupait de la maison. Elles sont devenues des aventures en solitaire pendant que l’autre s’occupait du navire-mère à la maison, car errer dans les allées de l’épicerie signifiait emporter suffisamment de fournitures pour bébé comme si nous partions pour une escapade d’un week-end, sans parler d’un nettoyage du chariot d’épicerie qui rendrait Monk fier de lui.

C’est ainsi que l' »événement » qui entourait notre amour de la cuisine a été relégué au second plan.

Mais comme la vie, aussi vite que tous ces changements se sont produits, sous nos yeux, ils sont revenus en arrière.

Les poussettes ont été remplacées par des patins à roulettes et les aliments pour bébés ont fait place à la demande de tacos aux spaghettis. Et si les voyages à l’épicerie étaient autrefois une aventure à deux, ils sont aujourd’hui devenus une affaire de famille.

Nos aventures culinaires nocturnes sont encore meilleures et plus créatives maintenant qu’il y a trois envies à satisfaire au lieu de deux. Parfois, cela signifie un dîner pour le petit-déjeuner, moins d’épices dans la sauce piquante et 15 minutes supplémentaires pour qu’un enfant de 9 ans coupe des champignons en dés pendant que nous nous entraînons à épeler des mots sur la dernière chanson de One Direction au lieu de The Drive By Truckers.

Mais tout cela fait partie de la créativité qui accompagne la cuisine et le partage de nos habitudes alimentaires avec notre jeune sous-chef, qu’elle s’en rende compte ou non.

Parce qu’en tant que couple, nous formions une équipe formidable dans la cuisine. Mais en tant que famille nourrissant notre passion, nous avons une recette qui ne peut être battue.

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